Publié dans Société

Urbanisme - Les lourdes procédures freinent !

Publié le lundi, 14 novembre 2022



Des allers-retours auprès de divers services pour un dossier. Bon nombre de ménages qui projettent de construire des maisons à Antananarivo font face à ce tracas. Ceci d’autant plus que l’obtention d’un permis de construire requiert différentes pièces. L’alignement, la prescription d’urbanisme, le certificat de situation juridique, la demande proprement dite ou encore le plan d’architecture en font partie. Outre la méconnaissance du plan d’urbanisme, la lourdeur administrative et les procédures compliquées freinent les citadins. Et pour preuve, seule une construction sur quatre suit les normes requises. Autrement dit, « 60 à 70 % des constructions à Antananarivo demeurent non réglementaires et/ou illicites. Certaines d’entre elles disposent de permis de construire, mais ne suivent pas les normes imposées », confirme Tiana Randrianasoloarimina, directeur général de l’aménagement du territoire auprès du ministère de tutelle.
Pourtant, 30 à 33 % de la population des grandes villes malagasy habitent dans l’agglomération d’Antananarivo. Cette situation favorise la vulnérabilité des habitants, lesquels endurent entre autres les inondations ou les risques d’effondrement. D’ailleurs, certains continuent à bâtir leurs habitations dans les zones non constructibles, à l’exemple d’Ambatomaro, Ambanidia, Ambanin’Ampamarinana, etc.
Une campagne pour le grand Tanà
Alléger les procédures d’urbanisme. Cela pourra se concrétiser bientôt, avec la digitalisation des autorisations de construire via l’application web baptisé « MATAC ». Ce dernier sera opérationnel à partir de l’année prochaine, permettant l’informatisation de la gestion et le traitement en ligne des dossiers de permis de construire. Sa conception résulte du partenariat entre le ministère de l’Aménagement du territoire et des Services fonciers (MATSF) et le Projet de développement urbain intégré et de résilience du grand Antananarivo (PRODUIR).
Cet allègement des procédures figure également parmi les objectifs fixés pour la campagne d’urbanisme pour le grand Tanà, laquelle va se faire très prochainement. Cette campagne vise à sensibiliser les citadins sur les normes requises, les avantages de la mise en œuvre du plan d’urbanisme ou encore la vulgarisation des lois et la présentation des textes d’application. Pour ce faire, des affiches sur les procédures d’urbanisme seront affichées au niveau des 38 Communes de l’agglomération d’Antananarivo ainsi qu’auprès du Service régional de l’aménagement du territoire. Les médias contribueront également à cette campagne s’étalant sur 2 mois ou plus. En fait, des spots TV et radios transmettant les messages clés quant aux avantages du respect des procédures d’urbanisme seront diffusés. A cela s’ajoute un film court de 6 mn, présentant les procédures, les effets néfastes de leur non-respect, etc. Une chanson de sensibilisation interprétée par l’artiste Bolo servira d’appui. La campagne cible non seulement les citadins mais également les autorités compétentes, y compris les responsables des Communes et Districts, ainsi que les professionnels de l’urbanisme…
Patricia Ramavonirina

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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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